Description
Au début était le rythme. Je dois admettre qu'au départ, Je n'avais pas l'intention de m'inspirer du Boléro de Ravel plus que de sa figure rythmique, ces deux célèbres mesures d'ostinatos répétées 169 fois dans la caisse claire. Comme souvent, J'aime affronter un rythme profane avec une version de musique électronique 2.0 afin de brouiller les pistes de danse.
Quand Mo Laudi, un DJ sud-africain basé à Paris, m'a rejoint en studio, il a livré un grand rap plein d'énergie positive et de rimes géopolitiques, de Patrice Lumumba à Biko et du Congo à São Paolo. Puis la reine Angelique Kidjo, comme une diva divine, chante avec ferveur son hymne “Lonlon” en langue Mina, où l'Afro rencontre littéralement le Boléro.
On n'oubliera pas la belle équipe qui m'a permis de concocter ce cocktail sacré: Flamme kapaya, guitariste congolais exceptionnel, le DJ-beatmaker parisien Lazy Flow et feu Hilaire Penda, Bassiste camerounais qui nous a malheureusement quittés depuis. Bénin, Afrique du Sud, Le Congo et le Cameroun se rencontrent à Paname, la capitale de World Sound, mais l'aventure musicale ne s'est pas arrêtée là.
Les remixes nous emmènent directement à Londres avec Poté, à Berlin avec Daniel Haaksman et à Johannesburg avec le super-groupe Batuk formé par le parrain de l'électro africain Spoek Mathambo, le maestro koweïtien Aero Manyelo et le chanteur mozambicain Manteiga. À un moment où le voyage est interdit ou déconseillé, soyons heureux que la musique n'ait pas besoin de certificats ou de passeports et ne connaisse pas de frontières.
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